L'entreprise, nouvel agent du bien commun ?

Posté le
21/3/2016

Notre génération de dirigeants a été éduquée avec la conviction que « la seule responsabilité sociale d'une entreprise est d'accroître son profit ». Ce titre d'un article de Milton Friedman, publié le 13 septembre 1970 dans le « New York Times Magazine », synthétise sa théorie. Dans la filiation de cette pensée, l'intérêt de l'actionnaire a depuis une quarantaine d'années constitué l'objectif prépondérant de l'entreprise. Cette « shareholder value » s'est construite sans beaucoup de considération pour les autres parties prenantes, et parfois en dépit de leur intérêt. Salariés, environnement, clients et fournisseurs ont été les perdants de cette inscription ultralibérale. En France, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a par exemple diminué de 75 à 68 % entre 1983 et 2011.

Parallèlement, l'épuisement de ressources non renouvelables, le dérèglement climatique, la perte de biodiversité et le manque d'eau illustrent les risques que ce modèle ultralibéral fait peser sur l'environnement. Un modèle économique qui a de toute évidence atteint une limite. Il est désormais démontré que « la main invisible du marché », qui devait nous conduire à l'intérêt général par la somme des intérêts individuels maximisés, n'a pas rempli cet objectif et a, au contraire, entraîné un niveau de risque global élevé, une concentration de la richesse et un bonheur individuel jugé insuffisant.

Symétriquement, l'Etat, affaibli par le poids des déficits, n'est plus perçu comme disposant des moyens de résoudre les enjeux de bien commun. Les solutions classiques du marché, d'une part, et de l'Etat, d'autre part, n'ont donc pas permis d'ancrer l'intérêt général au coeur de la vie collective. La frustration des concitoyens qui en découle conduit au succès de leaders politiques « antisystème ».

Lire la suite de l'article :

Posté le
21/3/2016

A lire également

Partageons nos valeurs : transition énergétique, les entreprises durables sont-elles toutes en hyper-croissance ?

Ce mercredi 14 février, Fanny Picard, président d'Alter Equity, s'est penchée sur l'hyper-croissance des entreprises de la transition énergétique, dans l'émission BFM Bourse présentée par Stéphane Pedrazzi. Elle évoque la réussite de 3 sociétés du portefeuille d'alter equity : ilek, Beem et Zenride.

alter equity, du private equity engagé

Les femmes à l’honneur : l'équipe d'Alter Equity est majoritairement féminine, la société marque sa différence dans le monde du capital-risque. Fanny Picard détaille : « nous avons recruté cinq femmes récemment, ce qui nous amène à une équipe composée à 75 % de femmes ». 33 % des entreprises du premier fonds sont dirigées par des femmes versus 12 % des entreprises financées par des fonds de capital-investissement en France, depuis dix ans, dirigées par des femmes (étude BCG Sista, mars 2022).

Partageons nos valeurs : comment investir grâce au Private Equity ?

Ce mercredi 20 décembre, Fanny Picard, présidente d'alter equity, s'est penchée sur comment utiliser le Private Equity pour investir, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer, et livre son analyse concernant la portée de la COP 28.

alter equity vise 150 M€ avec son troisième fonds

Le spécialiste de l’investissement à impact conditionnera 50 % des bonus et du carried aux résultats RSE des participations.

Finance à Impact, Finance Verte : décryptage avec Fanny Picard

Dans l’univers émergent de la finance durable, Fanny Picard, fondatrice d’alter equity, éclaire les enjeux sociétaux et environnementaux cruciaux.

Alter Equity renforce sa politique RSE pour son troisième fonds

Alter Equity n'en finit pas d'améliorer sa politique d'investissement RSE (responsabilitésociale et environnementale) en ajoutant des critères d'inclusion à son troisième millésime.

Le grand entretien : Fanny Picard, pionnière de la finance responsable

Fanny Picard détaille pour le magazine Green ID les motivations de son engagement hors norme en faveur d'un monde plus durable et dévoile ses motifs d'espoir.

Partageons nos valeurs : Private equity, ces valeurs vertueuses qui se distinguent

Ce mardi 12 septembre, Fanny Picard, fondatrice d'Alter Equity, s'est penchée sur l'utilité du private equity pour la lutte contre le réchauffement climatique et a mis en avant les bienfaits des offres de Kipli, Murfy et Imparfaite, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.

Partageons nos valeurs: Secteur des transports : comment y investir via des entreprises non cotées ?

Ce mercredi 28 juin, Marion Chanéac, directrice d’investissement associée d’Alter Equity, s'est penchée sur l’engagement du secteur aéronautique sur la neutralisation du carbone, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer.